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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 01:14

 

 


vraie ou fausse ? belle analyse
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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 00:46

Voici deux petites vidéos sur une démonstration efficace et percutante de la nécessité de défendre le système de retraites par répartitions et d'exiger le retour à 37.5 années de cotidsations public-privé, le calcul sur les 10 meilleures années dans le privé, maintien des codes des pensions civiles et militaires, etc...

 

C'est drole, c'est documenté, c'est accessible à tous,...

 

Regardez-les une après l'autre dans l'ordre, y'en a pour moins de 20 minutes :

 

 

 

La partie 2

 

 

 

Merci René pour ces 2 perles démonstratives

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 00:45

PCF Section de Perpignan

     44 route de Prades

   66000 PERPIGNAN

Perpignan, le 28 septembre 2010

 

 

 

Lettre ouverte à Monsieur Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan

 

 

Vous venez d’utiliser les médias pour montrer du doigt une partie de vos employés (service de propreté et police municipale) et menacer de privatiser de nouveaux services municipaux.

 

Outre l’inélégance de la méthode, nous nous étonnons de ce procédé puisque vous êtes l’employeur et donc le responsable de la gestion de vos employés. Si le besoin existe de réorganiser les services et de les rendre plus efficaces, votre rôle consiste à traiter ces questions en interne avec les personnels concernés et leurs représentants syndicaux. Avant de mettre en accusation sur la place publique, l’ensemble du personnel, il aurait été plus judicieux d’en débattre au sein du Conseil Municipal qui s’est déroulé quelques jours auparavant.

 

Laisser planer la menace (vous auriez déjà demandé une étude en ce sens !) de privatisation de nouveaux services, est un procédé inadmissible qui retomberait sur le contribuable perpignanais avec le risque d’une nouvelle augmentation des impôts..

 

Nous voyons pour notre part dans votre attitude une volonté d’afficher un soutien sans faille à un gouvernement de plus en plus rejeté par une majorité de Français et d’allumer des contre-feux pour détourner les Perpignanais de l’enjeu de société que représente la mobilisation sociale et politique contre le projet de retraites.

 

Nous y voyons également un choix de vous situer sur le terreau de l’extrême-droite qui s’est d’ailleurs déjà saisie de l’occasion pour sa propre propagande électorale. La poursuite de l’implantation de caméras, que vous ne considérez pas vous-même comme la solution à l’insécurité, poursuit le même objectif et ne remet pas en cause la politique de désengagement de l’Etat (restriction budgétaire) qui se traduit par un manque d’effectif dans la police nationale dont les missions sont de plus en plus répercutées sur la police municipale.

 

Tous les employés du service de nettoiement sont-ils à mettre dans le même sac ? Les policiers municipaux n’ont-ils pas les mêmes droits au congé pour maladie que les autres travailleurs ? Si certains ne font pas leur boulot correctement, pourquoi ne pas le traiter en interne ? Peut-être faut-il alors poser la question de certains recrutement notamment en période pré-électorale qui s’apparentent à du clientélisme ?

 

Tout cela Monsieur Pujol, vous ne le découvrez pas, vous le savez, depuis longtemps puisque vous étiez premier adjoint avant d’être maire. C’est pourquoi nous dénonçons votre attitude et vous informons que nous soutiendrons toutes les démarches entreprises par les employés et leurs organisations syndicales pour que la gestion des personnels soit traitée ailleurs que sur la place publique. Tout comme vous nous trouverez en face pour dénoncer toute nouvelle tentative de privatisation de services publics.

 

 

 

Michel FRANQUESA         

 Secrétaire  Section PCF Perpignan

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 13:40

Mobilisation plus importante à Perpignan contre la réforme (régression) des retraites voulues par le medef mise en place par sarkozy, woerth et l'ump.

 

Les mensonges de l'équipe gouvernementale sur leurs "solutions" entraine au final la "libéralisation" des retraites et leur livraison aux fonds de pensions français ou sociétés de courtage ou d'assurances (comme malakoff mederic dirigée par le frere de sarko, vous avez dit étrange ?)

 

Les photos de la manif de Perpignan, plus de 20 000 personnes ont défilé ce matin

 

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 02:18

Quel Courage il faut à Evelyne DUBIN, la signataire de ce document pour avoir écrit ce texte en se nommant (voir la fin).

A TRANSFERER AUTANT DE FOIS QUE VOUS POUVEZ ! !

La CPAM : 50 secondes de lecture à couper le souffle. Pour combler son déficit, nos chers gouvernants n’ont rien trouvé de mieux que de nous faire payer encore et encore...

- Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 €
- Nous sommes restreints lors de nos arrêts maladie ....
- Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste …
- Pour tout traitement de plus de 91 €, nous en sommes de 18 € de notre poche
- Taxe de 0,50 c sur les boites etc...

TOUTES CES MESURES SONT DESTINEES À COMBLER LE FAMEUX TROU QUI EST À CE JOUR DE 11 MILLIARDS.

Or, savez-vous que les sommes suivantes, destinées à la Sécu, ne lui sont pas reversées :

* Une partie des taxes sur le tabac :            7, 8    Milliards
* Une partie des taxes sur l'alcool :            3, 5    milliards
* Une partie des primes d'assurances automobiles :    1, 6    milliards
* La taxe sur les industries polluantes :             1, 2    milliards
* La part de TVA :                    2    milliards
* Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés :    2, 1    milliards
* Retard de paiement par les entreprises :            1, 9    milliards

En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'euros.

CONCLUSIOn :

Si les responsables de la Sécu et nos gouvernants font leur boulot efficacement et honnêtement
Si chacune des institutions reverse ce qu'elles doivent chaque année

LES PRETENDUS 11 MILLIARDS DE TROU SERAIENT AUJOURD'HUI 9 MILLIARDS D'EXCEDENT ! ?

Ces chiffres ne sont pas inventés vous pouvez les consulter sur le site de la sécu, ils sont issus du rapport des comptes.
Si les pouvoirs publics, qui nous harcèlent au quotidien de messages publicitaires afin de consommer 5 fruits et légumes frais par jour, étaient vraiment convaincus de leur efficacité pour sauver notre santé et donc l'assurance maladie, ils supprimeraient la TVA sur ces produits ! !

N'oubliez pas d'avoir une petite pensée sur l'achat, à la hâte, des 90 Millions de doses de Tamiflu par le ministère de la santé publique, quand on sait que la grippe A n'est pas plus mortelle et dangereuse pour vous et moi que la grippe saisonnière classique. Hélas on ne peut en dire autant des dommages collatéraux potentiels qui existent réellement dans les adjuvants que contiennent les vaccins !!

Quel sera le coût de cette opération, que la sécu va supporter une nouvelle fois, lorsque le gouvernement sera décidé à dédramatiser la situation ! !

Cordialement,     Evelyne DUBIN
Secrétaire Générale Adjointe au Directeur Général
Institut National du Développement Local
Avenue Michel Serres BP 32
47901 AGEN Cedex 9
tél : 05.53.48.06. 74        fax : 05.53.48.06. 71
Mob: 06.72.19.53. 50        mail : e.dubin@indl.fr

VOUS AUSSI, SOYEZ RESPONSABLES TRANSFEREZ CE MESSAGE A TOUS VOS CONTACTS,
ILS ONT LE DROIT DE SAVOIR !!

A force de tourner, il s'affichera peut-être un jour sur l'écran d'ordinateur d'une tête pensante, d'un député, ministre, censé passer son temps à gérer l'argent des contribuables et à le dépenser de manière responsable, sans créer de déficit.

Alors, avec courage, il pourra (pourquoi pas ne pas rêver...), dénoncer au parlement ces débordements connus, aujourd'hui, de toutes et tous ! !

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 23:59

Français serrez vous la ceinture, sarkozy a besoin d'argent

Sarkozy BildZeitung

Un article de presse paru dans Bild Zeitung cette semaine. On peut douter que ce genre d'article paraisse un jour dans la presse mainstream française.
(Merci aux Leftblogs !)

_

8 avions, 61 voitures de fonction, 1000 employés. Le train de vie princier de Sarkozy en France.

Paris. Toute la France est touchée par les mesures de récession. Toute la France ? Une personne ne joue pas le jeu : le Président Nicolas Sarkozy (54 ans). Le budget de la Présidence a toujours été tenu secret en France. Pour la première fois il est révélé sous Nicolas Sarkozy.

  • Dans les 300 mètres carrés de l'appartement de fonction des Sarkozy les fleurs doivent être fraîches en permanence : coût 280.000 euros par an.
  • Lorsque Nicolas Sarkozy voyage à titre privé, un avion gouvernemental vide l'accompagne en permanence, pour lui permettre de rentrer à Paris en cas d'urgence.
  • Il dispose de 61 voitures de fonction, 2 Airbus et 6 avions Falcon-Jet. Le dernier avion en date (60 millions d'euros) a été baptisé "Carla" du prénom de madame Sarkozy numéro 3.
  • Dépenses annuelles pour les boissons (Champagne, etc.) : 1 million d'euros.
  • Il a presque 1.000 employés à son service, deux fois plus que la Reine d'Angleterre. Parmi eux 44 chauffeurs et 87 cuisiniers.
  • Les cuisiniers-chefs peuvent se servir librement dans les caves à vin du Palais de l'Elysée, le repas de midi leur est servi par des laquais.
  • Carla et Nico peuvent commander de la nourriture ou des boissons 24 heures sur 24. La cuisine est en service en permanence.

Indignation ? Protestations ? Pas du tout. En France, cela semble être une affaire d'honneur que le Chef de l'Etat incarne la "Gloire de la nation". Il est le successeur du Roi Soleil. Et c'est exactement comme tel qu'il vit.

Légende des photos :

  • Gauche - Le Roi Soleil et sa Madame Pompadour : Nicolas Sarkozy et Carla Bruni.
  • Droite - Un des 30 "réfectoires" du Palais de l'Elysée.

_______________________________________________________________________

 

depuis : http://blogiboulga.posterous.com/sa-majeste-sarkozy-vue-dallemagne

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 02:58

voilà donc une vidéo d'une manifestation du 15 mai dernier .... 20 000 personnes

 

obliger de mettre le lien overblog ne veut pas publier de vidéo de youtube (normal ils ont un partenariat avec dailymotion)

 

http://www.youtube.com/watch?v=zSjwwf91rEg

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 00:30

 Victimes d'une crise financière due aux rapaces des places boursières et banquiers sans scrupules (tous les deux) soutenus par des gouvernements sans volonté ni courage, les peuples payent l'addition d'une crise qu’ils n’ont pas provoquée !

 

Soutenons les grecs qui manifestent contre le plan de rigueur qui, une fois de plus, ne touche que les bas revenus !

 

Les mesures de régression sociales initiés par Mr Papandréou en Grèce hier, copiées aujourd’hui par Mr Zapatero en Espagne, seront bientôt appliquées en France sous le couvert de reformes qui cachent un plan de rigueur.

 

Ne laissons pas faire les financiers, le patronat, la bourse, protégés par un gouvernement qui ne tient pas ses promesses et qui protègent ses amis !

 

Annonces de suppression d'aides, de gel de dépenses, réductions des services publics, nous refusons de payer les conséquences du libéralisme !

 

Résistons !

 

Le PCF appelle à signer la pétition de soutien au peuple grec (www.humanite.fr) et à participer à toutes les initiatives pour combattre ces choix politiques, notamment lors de la journée de mobilisation et de grève du 27 mai.

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 09:27

 Figure emblématique en Grèce, Manolis Glezos, résistant contre l’occupant nazi puis contre les colonels, a reçu l’Humanité-Dimanche pour expliquer son engagement et son point de vue sur la situation que vit actuellement la Grèce.

 

« Quand une ville est construite par des citoyens qui exercent eux-mêmes la politique, le résultat est la civilisation »

 

Figure emblématique en Grèce, Manolis Glezos a fait la Une des journaux lorsque, le 5 mars, il est intervenu, devant le Parlement grec, pour demander à la police de calmer ses ardeurs contre les manifestants. Il a été aspergé de gaz lacrymogène. Lui, le premier résistant grec, qui est monté au sommet de l’Acropole le 30 mai 1941 pour dérober le drapeau nazi que l’occupant allemand avait installé, a pourtant passé sa vie à défendre la démocratie, contre le nazisme, contre la dictature des colonels, en s’appliquant à développer la démocratie participative sur son île natale, Naxos, et en échafaudant un système social qu’il voudrait juste et respectueux de tout un chacun. Il a reçu l’Humanité Dimanche pendant deux heures, pour expliquer son engagement et son point de vue sur la situation que vit actuellement la Grèce.

 

Entretien.

 

A quoi pensiez-vous, en 1941, lorsque vous avez décroché le drapeau nazi de l’Acropole ?

Je ne veux plus parler de cette histoire de drapeau ; Tout le monde se concentre sur cet événement avec le drapeau et surtout, certaines personnes veulent utiliser cet événement pour chercher de l’émotionnel. Certains souhaitent faire de moi une icône comme si je n’avais fait que ça puis plus rien d’autre. Comme s’ils voulaient détourner cet événement pour défendre leur propre cause. Je combats donc pour que cet événement en soit pas mythifié et exploité. En revanche, je vais vous parler de la cause de cette action et pourquoi elle a eu lieu ce jour là précisément. Nous avons compris que c’était inacceptable que l’Acropole soit polluée par ce drapeau alors qu’elle représente l’humanisme de tout l’Humanité. Ce drapeau nuisait à cette icône. Nous avons décidé de le descendre. Pourquoi, alors, ce jour-là ? Le jour précédent, Hitler a abattu des résistants en Crète et il a fait un discours expliquant qu’il n’y avait plus d’ennemis contre les nazis en Europe, que l’Europe était libre ! Ce fut notre réponse à cette phrase. Nous voulions montrer que ce qu’il disait n’était pas la vérité et que le combat ne faisait que commencer.

 

Toute votre vie, vous avez été un résistant : contre le nazisme, contre la dictature des colonels. A votre avis, la démocratie a-t-elle existé dans la Grèce contemporaine depuis la chute du nazisme ?

C’est notre problème immense en Grèce et pas seulement le mien ! Toutes les organisations de résistance, et tous les combattants avaient les mêmes buts pour l’avenir et la même hiérarchie des buts. Premièrement, ils voulaient la liberté. Deuxièmement, l’indépendance nationale – nous ne voulions pas rentrer sous la houlette des Anglais. Troisièmement, la démocratie comme régime – nous ne voulions pas entrer dans le régime de Metaxa qui était une dictature. Et quatrièmement, la justice sociale. Il n’y avait pas seulement la Gauche grecque qui voulait cela. Le sigle d’une des plus grandes organisations de résistance était Eka, ce qui signifiait : « libération nationale et sociale ». Ce n’était pas une organisation de gauche. Mais l’important était d’avoir une hiérarchie avec la liberté en premier lieu. Et les autres ensuite. Le peuple a combattu pour atteindre ce but. Le premier a été atteint. Mais nous nous en sommes arrêtés là. Nous n’avons pas réalisé le deuxième… et avons a raté les autres buts. Et tous, nous avons contribué à les rater. La Gauche a la plus grande responsabilité parce que nous avons accepté qu’à la tête de toutes les forces militaires de résistance, ici comme à Chypre, ce soit des Anglais. Par cet acte, nous avons signé notre condamnation et il était trop tard lorsque nous l’avons compris. Ensuite, nous avons échoué dans tous les efforts que nous avons fournis. C’est pourquoi nous avons sombré dans une guerre civile qui était une erreur. Nous aurions pu l’éviter mais nous ne sommes pas arrivés à ce but… ni même aujourd’hui : nous sommes sous le régime de Merkel et de Sarkozy et d’Obama !

 

Qu’avez-vous cherché à construire tout au long de votre vie ? Que cherchez-vous encore à construire ?

Le premier but, c’est l’indépendance nationale. Mais les buts sont nombreux. Et il y a aussi la démocratie immédiate. C’est pour cette raison que j’ai accepté de devenir eurodéputé dans mon vilage où j’exerçais aussi la démocratie immédiate. C’est le seul cas d’exercice de la démocratie immédiate au cours des dernières années. La Grèce ancienne l’exerçait, et les communautés grecques pendant l’empire ottoman, la Commune de Paris, les débuts de la révolution des Soviets, pendant la guerre civile en Espagne, en Catalogne ; le dernier exemple, c’est mon village, dans une île, à Naxos. J’étais représentant des citoyens de ce village et j’ai demandé à mes compatriotes de m’élire pour exercer la démocratie directe. Mais je doute que plus de 5 personnes m’aient élu pour la raison que je souhaitais. Mais pendant des années, il y a eu des fervents supporters de la démocratie immédiate par ce qu’ils ont réalisé que c’est eux qui décidaient et pas moi. Et souvent, mes propos étaient rejetés. Je dirais que seuls 3 % des mes propositions ont été votées dans les assemblées du village. Et ils ne l’ont été que sur les sujets internationaux. Jamais pour les régionales.

 

En mars, vous avez été aspergé de gaz. A quoi avez-vous pensé alors ?

Le sujet, en fait, est quel est le rôle de la police et les moyens qu’elle utilise contre les peuples, contre les manifestants. J’ai demandé à rencontrer le policier qui m’a aspergé. Il est venu avec son supérieur. Il a juste 22 ans. Je voulais qu’il vienne avec son supérieur, celui qui a donné l’ordre. Mais il est venu avec un haut-gradé. Il était dans l’équipe spécialisée, du type des CRS en France. J’ai parlé avec eux et leur ai demandé s’ils comprennent quel doit être le rôle de la police. Ma philosophie est la suivante. Quand une ville est construite par des citoyens qui exercent eux-mêmes la politique, le résultat est la civilisation. Mais il faut expliquer exactement ce qu’est « polis ». Il y a plusieurs mots : « polis », « politis », « politiki », « politismus ». Ils ont la même origine. C’est l’ouest qui les a pris, y compris les français. Je ne sais pas qui sont les plus coupables, les Français, les Anglais ou les Allemands. Ils ont travaillé sur ces mots de grec ancien, très importants par rapport à cette terminologie. Ils ont voulu ajouter quelque chose à tout cela et ils l’ont fait en créant la police. La seule chose qui ait été envoyée en Grèce par l’Ouest, c’est la police. C’est l’instrument de la destruction des manifestations populaires. Mais ce n’est pas son rôle central. Son rôle est normalement d’être contre les criminels. Les policiers ne connaissaient pas cette terminologie, l’origine du mot « police ». Le deuxième sujet, c’est qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser ces gaz qui sont même interdits entre deux pays en guerre. Il est pourtant utilisé en Grèce contre les manifestations, contre les peuples. Qui leur donne le droit ? En plus, les instructions disent qu’il ne faut pas les utiliser à une distance de moins de 30 mètres, mais la distance était de 30 cm. Il est aussi interdit de viser le visage, mais il faut l’envoyer à terre. Ils ont tout fait à l’envers. Nous sommes descendus du Parlement pour s’interposer entre les policiers et les manifestants auxquels la police s’attaquait. Leur chef savait que nous étions des députés - même si je ne le suis plus, en tant qu’ancien député, j’ai toujours le droit d’être au Parlement. C’est pour cela que je voulais que le chef qui a donné les ordres soit présent. Lui était là et savait que nous étions députés. J’ai dit au policier qu’il pouvait ne pas savoir pas que nous étions députés, mais je lui ai demandé s’il pouvait tirer sur un homme qui aurait pu être son grand-père. Il m’a répondu qu’il avait peur et que le policier à côté de lui l’a forcé avec son bouclier, le touchant au bras et que, pour cela, le gaz est allé sur le visage. Mais il a tiré trois fois et pas une seulement. Je l’ai cru en tout cas. Il a regretté. Certains journalistes ont dépolré le fait qu’il ne m’ait pas reconnu devant le Parlement. Ce n’est pas le problème. Même si j’étais quelqu’un d’autre, un inconnu, ça ne lui donnerait pas le droit de m’attaquer. Ils pensent avoir le droit d’attaquer les citoyens. Et l’on revient au premier sujet, le rôle de la police. Je mène donc maintenant un combat pour interdire ces gaz.

 

Entretien réalisé par Fabien Perrier

http://www.humanite.fr/Manolis-Glezos-La-seule-chose-qui-ait-ete-envoyee-en-Grece-par-l-Ouest-c-est-la

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 02:39

Le « plan de sauvetage » de la Grèce fait penser à cette bouée jetée à un homme à la
mer, qui l’assomme et finalement le conduit à la noyade. Et pourtant la bouée ne sera pas perdue pour tout le monde. En tout cas, pas pour les marchés financiers, qui commencent à s’habituer à (sur)vivre sur le... dos des salariés de tous les pays. Car ce « sauvetage » est avant tout celui des spéculateurs, le couronnement d’un second hold-up de prestige, après la crise des subprimes. Les DDB enquêtent sur le mode opératoire des braqueurs de la grande finance.

Pour expliquer le creusement de la dette et du déficit grecs, les médiacrates de tous poils ne risquent pas de se retrouver à court d’arguments : chaque jour voit son lot de nouvelles explications de la crise grecque. Le grec ne travaille pas suffisamment,
il ne paie pas ses impôts, il travaille au marché noir, il touche un treizième et un quatrième mois, il va à la retraite à 53 ans. L’Etat grec est corrompu, son budget de la défense est exorbitant. D’ailleurs, les athéniens n’ont-ils pas condamné Socrate à mort ?

Il y a bien sûr d’autres raisons, sans doute mineures et moins spectaculaires. Comme par exemple, la « gouvernance » exclusivement monétaire de la zone euro, qui entérine un principe de concurrence entre les économies européennes [1].
Ou encore, le transfert de la dette privée vers la dette publique, opéré à travers le sauvetage du système bancaire pourri par la spéculation sur des actifs financiers douteux. Le principe est simple : « plutôt que de placer l’intégralité d’un secteur financier failli sous contrôle public, les gouvernements acceptent de le renflouer en
l’état » rappelle Pierre Rimbert.

Le résultat ? « Entre la fin de l’année 2008 et le milieu de l’année 2009, la crise de la finance privée se convertit en gonflement de la dette publique et en crise sociale. » Le renflouement des banques semblait donner une illustration parfaite d’une idée répandue selon laquelle il faut privatiser les profits et socialiser les pertes :
« requinqués par l’afflux d’argent public et la remontée des Bourses, stimulés par des taux d’intérêts quasi-nuls, banques et fonds d’investissements reprennent leurs affaires ordinaires [2] »

Pourtant, ce n’était que le premier acte : vint la crise grecque.

Le rôle des marchés financiers

Du fait de ses difficultés économique – dont la cause, on l’a dit, n’est autre que l’incurie des grecs trop occupés à boire de l’ouzo sur le Pirée avec l’argent de leur treizième ou quatorzième mois) – la Grèce s’est retrouvée en première ligne de la « crise de la dette ». Si le gouvernement grec annonçait un déficit autour de 6 % du PIB en 2009, George Papandréou, arrivé à la tête du gouvernement en octobre 2009,
dévoile la réalité des chiffres : un déficit de 12,7 % du PIB et une dette publique de 300 milliards d’euros fin 2009 (113 % du PIB). Des chiffres qui n’ont rien d’une exception. Le déficit des États-Unis qui atteint 10,5 % en février, celui de l’Espagne à 11,5 %, celui de l’Irlande à 12 % [3].

Pourtant, sans le savoir, le premier ministre grec donnait le signal de départ d’une nouvelle bulle spéculative qui allait faire la fortune des investisseurs, et le malheur des salariés grecs. Au cœur de la mécanique de ce mouvement spéculatif, une « innovation financière » : les assurances contre le défaut de paiement (CDS pour credit default swap).

Le principe est simple : lorsque des investisseurs achètent des titres d’emprunt, ils peuvent s’assurer contre un hypothétique non-remboursement de la part d’une entreprise ou d’un Etat. Si la demande en CDS est grande, leur taux augmente : cela signifie que les investisseurs souhaitent se protéger contre le défaut de paiement –
c’est-à-dire que le « marché » considère que le risque est grand que l’emprunteur ne puisse rembourser son emprunt.
Sauf que le marché des CDS, comme bien d’autres « produits dérivés », s’est autonomisé. Il est donc possible, pour les investisseurs qui en ont les moyens, de spéculer à la hausse sur les CDS. « On sait ainsi que Goldman Sachs et deux Hedge funds dont celui de John Paulson ont acquis de grandes quantités de CDS » explique Jean Quatremer. « Un jeu souvent gagnant : si le taux des CDS grimpent, les spéculateurs gagnent de l’argent, si les taux d’intérêt de la dette grimpent, ils gagnent de l’argent, si la Grèce fait défaut, ils gagnent de l’argent. [4] »

A tous les coups l’on gagne.
Le résultat, c’est que le taux des CDS grecs se sont envolés. Certains équilibristes de marché assurent qu’il s’agit d’une estimation rationnelle du risque de défaut de paiement. Il s’agit surtout d’une estimation rationnelle de la manière de faire de l’argent facile : les taux grecs atteignent trois ou quatre fois plus que les CDS des pays émergents.

« C’est comme si quelqu’un prenait une assurance-incendie sur la maison de son voisin. Il aurait alors tout intérêt à y mettre le feu pour toucher l’assurance », selon le bon mot du Premier-Ministre Papandreou.

Certes la maison brûle. Parmi les incendiaires, on retrouve la même bande qui avait sévi lors de la crise des subprimes. Parmi eux, bien sûr, les habitués du banditisme financier de grand chemin, hedge funds type Goldman Sachs, mais aussi les agences de notation ; Celles-ci n’ont pas manqué de jouer le jeu de dupes des spéculateurs, en faisant comme si les taux des CDS informaient réellement sur l’état des comptes grecs.

En dégradant la note de la dette grecque, elles ont contribué à rendre plus difficile son financement. Cette fois, ce sont les taux de la dette qui s’envolent, obligeant le gouvernement à tailler dans les budgets publics et dans les salaires. Ce sont surtout les salariés qui trinquent : retraites, salaires (déjà pas énormes) sont passés à la
moulinette tandis que les coupes budgétaires hypothèquent toute reprise
de l’économie. L’activité stagne, le chômage augmente, les rentrées fiscales du gouvernement s’écroulent et le déficit se creuse. La boucle est bouclée.

Le revolver du risque systémique

Heureusement, à quelque chose malheur est bon. Les titres de la dette, devenus pour le moins juteux, sont eux-aussi détenus par des investisseurs qui pourront se féliciter de ce pillage de la Grèce savamment orchestré à coup d’« innovation financière » et de « rationalité du marché ».

Pour eux, une seule ombre du tableau : et s’il venait au gouvernement grec l’idée saugrenue de décider souverainement de ne pas rembourser ses créanciers ? Sous prétexte, par exemple, que le racket financier était allé un peu trop loin ? A vrai dire, les choses se compliqueraient rapidement. Déjà, la mise serait perdue. Mais ce ne serait qu’un moindre mal.

Car si la Grèce faisait défaut, les opérateurs de CDS se retrouveraient à devoir payer leurs assurances aux spéculateurs. Or il existe un risque que ces opérateurs se retrouvent en difficulté pour allonger la somme : ils pourraient rapidement se retrouver en faillite.
Les juteux CDS grecs se verraient rétrogradés au rang d’« actif  toxique ». Par ailleurs, certains des opérateurs disposant d’une taille critique sur les marchés financiers, leur faillite pourrait représenter un risque systémique d’écroulement de l’ensemble du système financier.

C’est là où le mode opératoire de la bande à Sachs et compagnie est rôdé. S’ils pouvaient avoir des doutes sur la bonne volonté du gouvernement et du peuple grec à obtempérer, socialiser les pertes et payer les pots cassés, ils pouvaient toujours compter sur les gouvernements européens. Car à la menace du risque systémique viennent s’ajouter les conséquences sur la zone euro du défaut de paiement d’un
de ses membres – et son possible éclatement. Les spéculateurs pouvaient
faire un pari sans risques : les enjeux seraient trop importants pour que les gouvernements de la zone euro ne laissent la Grèce se déclarer en défaut de paiement.

C’est donc le pistolet sur la tempe que les gouvernements européens ont été amenés à signer leur « plan de sauvetage » de la Grèce. Dont la menue monnaie est avant tout destinée aux coffres des investisseurs. Les acrobates de la finance ne sont jamais autant inspirés que lorsqu’ils savent pertinemment que les Etats allongeront leur « filet de sécurité » au moindre risque systémique.

«Quand une bulle est formée, il est trop tard. Elle crèvera nécessairement, avec l’éventualité d’armer tous les mécanismes du risque systémique - c’est-à-dire de la prise d’otage des pouvoirs publics sommés de venir socialiser les pertes sous peine de risquer un collapsus majeur » explique Frédéric Lordon dans son ouvrage Pour en finir avec les crises financières.

Pour dire si on en a fini.

Eric Scavennec

[1] Nous sommes tous Grecs ! Les marchés financiers à l’assaut des droits sociaux
en Europe, sur le site d’Attac France : http://www.france.attac.org/spip.php?article10997

[2] Des subprime à l’effondrement des dominos européens, Crise financière, les
six étapes d’un désastre par Pierre Rimbert : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-04-30-Crise-financiere

[3] Au-delà de la Grèce, déficits, dettes et monnaie par Frédéric Lordon : http://blog.mondediplo.net/2010-02-17-Au-dela-de-la-Grece-deficits-dettes-et-monnaie

[4] L’Europe s’attaque aux spéculateurs, Les coulisses de Bruxelles : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/03/leurope-sattaque-aux-sp%C3%A9culateurs.html


merci http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article118
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