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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 03:22

Agglo : libre volonté des communes ou diktat !

 

La future réforme des collectivités territoriales mérite autant d’attention que celle des retraites, mais l’implication des citoyens et des élus varie d’une commune à l’autre. Pourtant l’enjeu de la bataille qui se joue actuellement pour ces instances n’est pas de moindre importance.

Libre volonté…

Le conseil municipal de Rivesaltes n’a pas été consulté sur la fusion, les rivesaltais encore moins ! Les habitants et les élus d’Estagel, traités comme quantité négligeable, sont contraints de suivre parce qu’ils font partie de la communauté Rivesaltes-Agly. Les citoyens de Cabestany l’ont rejetée par référendum, on veut les intégrer de force, les élus démissionnent !

Le débat sur l’agglo pourrait prêter à rire s‘il n’était pas aussi sérieux. A la deuxième ligne du préambule de projet des statuts de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération (PMCA pour les initiés), présenté aux élus, on peut lire « dont les fondements reposent sur la libre volonté des communes d’élaborer des projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité. »… 

Nombreuses dénonciations de l’opposition

Martine Ruiz a parlé de « déni de démocratie ». Nicole Gaspon évoquant « un coup de force » a interrogé sur « la problématique commune existant entre Opoul et Pollestres » et sur les compétences restant à la commune au vu de la liste de celles (obligatoires et facultatives) qui sont transférables à PMCA. Elle a fait le lien avec la réforme des collectivités :  « mise en pièce des territoires et éloignement accru entre les élus et les populations ».  Olivier Amiel s’est inquièté de « la cohérence entre Cassagnes et le littoral » pour cette  « kolossale agglomération » vision d’un Sénateur-Président de l’agglo cherchant à « étendre son territoire ». Clotilde Ripoull a dénoncé le nombre de délégués (140) du futur EPCI (Etablisement Public de Coopération Intercommunale) alors que le code des collectivités en prévoit 70 pour ceux de cette taille. Elle a posé la question du surcoût que cela représente ? Jacqueline Amiel-Donat a évoqué une « machine de guerre contre l’entité département » qui « superpose des structures » dont le coût n’est pas annoncé. Elle a critiqué le système de calcul des sièges « basé sur la population touristique et non sur le recensement INSEE ». Pour exemple, Le Barcarès (18774 recensés) a 8 délégués alors que pour 4033 habitants le chiffre est de 2 (cf Pollestres, Le Soler…). On notera au passage que Calce (224) ou Cassagnes (324) en ont aussi 2. Pour Perpignan , le calcul (hasard ?) fait bien les choses, ce sera… 44, exactement le nombre des élus de la liste majoritaire qui inclut Romain Grau (transfuge de la liste de Codognes…). Evidemment aucun élu de l’opposition n’y a sa place.

Toujours les mêmes réponses

Jean-marc Pujol a évoqué « les maires socialistes qui se trouvent bien dans l’agglo et qui y travaillent avec nous ». L’objectif est pour lui de « faire éclater les rigidités » et il se prononce pour un élargissement des compétences de l’agglo : « espace géographique et économique cohérent ». Son complice J-P Alduy (« à 200% d’accord ! ») n’a pas hésité à mentir sur le vote d’Estagel pour la fusion. Il a renvoyé vers le Préfet, obligé par la loi, d’inclure Cabestany. Et il s’est plaint que « l’intercommunalité ne soit pas encore intégrée dans la culture des élus de ce département ».

C’est bien un enjeu de démocratie qui est au cœur de ces échanges. A Perpignan, comme dans beaucoup de communes, tout semble verrouillé pour que ce débat ne soit pas engagé avec les citoyen. Chacun d’entre nous a son mot à dire. Emparons nous de ces débats ! 

 

 
 


Michel FRANQUESA

 

 

D’autres dossiers en bref :

- La convention de partenariat autour du développement durable entre Perpignan et Figuères a permis à J-P Alduy une nouvelle envolée sur la mégalopole de… Narbonne à Gérone.

- La Charte des aménagements des espaces publics saluée par tous sera présentée en réunion publique.  Jean-Marc Pujol a répondu favorablement.

- Au détour du dossier 16 (échange foncier), on appris que le rond-point provisoire du 4ème pont, allait devenir définitif. On attend toujours la réunion publique annoncée sur ce sujet.

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 13:43

Des débats éclairants !

Faut-il y voir un lien direct avec le retour de vacances ? Nous avons eu droit à des interventions bien plus intéressantes que lors des dernières séances. Mais malgré la qualité des arguments développés par son opposition, J-Marc Pujol a refusé de les prendre en compte pour infléchir des choix qui confirment un alignement sans faille de l’équipe majoritaire sur la politique de Nicolas Sarkozy.

En guise de mise en bouche : la politique scolaire de la ville
Avant d’entamer l’ordre du jour, nous en avons eu un avant-goût avec le rapport de Nathalie Beaufils sur la situation scolaire de rentrée. La stabilité des effectifs sur les 61 écoles de la ville est marquée par un tassement observé au nord et des arrivées au sud. Afin de mieux gérer les effectifs (entendez par là, accompagner la pénurie de postes à l’école maternelle !), elle a évoqué deux pistes : inciter les  enseignants à créer des classes multi-âge, créer des classes type passerelle (classe le matin, garderie l’après-midi) argumentant que cela permettrait l’accueil des enfants qui ne sont pas propres. Une entrée en matière scandaleuse de la part de la responsable aux affaires scolaires qui maîtrise mal son sujet mais qui agit en bon petit soldat du ministre de l’éducation nationale, pour déstabiliser l’école maternelle publique.

Pour plat de résistance : le Centre des Français d’Algérie
Maurice Halimi, s’appuyant sur quelques photos projetées a évoqué le Pôle Muséal qui englobe tous les musées, la Haute Ecole d’Arts et… le Centre de Documentation des Français d’Algérie/Laboratoire de pensée sur les exils. Au cours d’un long monologue surréaliste, plutôt inaudible autour de «l’intelligence de l’altérité», il a évoqué le respect du passé, l’ouverture à l’autre, la mémoire, la recherche et la compréhension. S’entraînait-il pour battre le record du discours dalinien non-stop de Lluis Colet ? Ou voulait-il noyer le poisson du Centre dans la sauce du Pôle ? Raymond Sala a apporté la touche patrimoniale et catalane à la justification du Centre de Documentation. Suzy Simon-Nicaise, la larme à l’œil, a joué la carte de l’émotion. L’opposition ne s’est pas laissée prendre à ces petits effets et a développé une argumentation solide et plus objective . Nicole Gaspon évoquant un «bel emballage pour faire passer le reste» a affirmé qu’un partenariat exclusif avec le cercle algérianiste (vision réductrice de notre histoire) invalidait les belles déclarations. Elle a pointé l’absence de ceux qui aujourd’hui évoquent l’exil et l’ouverture à l’autre, dans les manifs du  RESF (Réseau
Education Sans Frontières) ou pour dénoncer la stigmatisation des étrangers (roms ou autres). Elle a dénoncé l’utilisation de fonds publics et le refus d’un Conseil Scientifique pour un centre qui devrait rassembler et non diviser. Jean Codognes a souligné la difficulté à justifier en termes «politico-culturels corrects» ce projet, notant l’absence de «S» au mot pensée qui préfigure une fabrication de LA pensée sur les exils. Il a refusé que la collectivité publique se satisfasse de revendications identitaires comme la construction d’un centre dont le message serait univoque et insisté sur la nécessité d’un Conseil Scientifique autonome. Jacqueline Amiel-Donat a dénoncé la convention avec le seul cercle algérianiste dont les statuts font référence à l’Algérie Française et dont les objectifs ne sont pas gages d’ouverture à l’autre : « protester contre l’histoire officielle de la présence française en Algérie et redonner une vigueur nouvelle à la communauté Algérie Française».
La majorité, droite dans ses bottes autour de Jean-Marc Pujol a refusé de prendre en compte tous ces arguments pour un «Centre de Documentation de l’Histoire Franco-Algérienne» revendiqué par le collectif et mieux à même de réconcilier les mémoires. Seule infime concession la possibilité pour d’autres associations d’apporter leurs propres documents (avec quelles garanties ?).

En accompagnement : les caméras
Chaque nouvelle implantation relance un débat durant lequel Pierre Parrat se gargarise pour «l’intelligence de l’emplacement des caméras» et les résultats obtenus. Cependant, au-delà des oppositions sur leur multiplication ou pas, un consensus existe pour affirmer qu’elles ne règlent pas les problèmes (elle servent au mieux à découvrir quelques coupable) et déplorer la réduction des effectifs de la police nationale qui amène les collectivités à augmenter ceux des polices municipales, parce que l’Etat se désengage,.
 
A Perpignan, la droite en charge de la mairie décline localement avec zèle, la politique du gouvernement: attaques contre l’école maternelle, vision partielle et partiale de l’histoire, renforcement du discours sécuritaire, délégations de service public… Citoyens perpignanais il est temps de réagir !

Michel FRANQUESA

En vrac :
- Le collectif « Pour un Centre de Documentation sur l’Histoire Franco-Algérienne » encore présent dans les rangs du public a pu enfin assister à un vrai débat dont l’issue ne répond pas à sa demande.
- Jacqueline Amiel-Donat s’est insurgée à juste titre sur un problème de démocratie. Une décision soumise au vote du conseil (créer une aire de jeux) était déjà prise puisque l’attribution du marché figurait dans les délibérations prises par délégation.
- Nouveau désengagement de la ville : 2 haltes-garderies  en délégation de service public (Vernet-Salanque à l’UFCV,  St Matthieu à la Fondation d’Auteuil).
- 45 nouvelles inscriptions pour la Haute Ecole d’Arts : Elle justifient la mobilisation contre l’abandon par la ville, il y a quelques années.

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 08:19

L’esprit déjà en vacances!

 

Patrimoine et archéologie, foncier, subventions aux associations, patinoire…30 dossiers, mais pas de quoi susciter un grand enthousiasme dans les rangs de l’opposition, lors de ce dernier conseil avant la coupure de l’été. D’ailleurs, 2/3 des dossiers ont été votés à l’unanimité, et quelques votes contre ont été émis sur 2 dossiers seulement… dont une cession de terrain à Urbat Promotion pour laquelle des soupçons d’entente entre 3 entreprises concurrentes au moment de l’appel d’offre, ont été émis par Jacqueline Amiel-Donat.

 

Convention avec l’Université de Perpignan

La convention de partenariat avec l’Université de Perpignan est l’un des dossiers qui a provoqué débat. Nicole Gaspon a pointé un nouveau désengagement de l’Etat sur un domaine de sa compétence. Elle a interrogé, sans obtenir de réponse, sur les engagements financiers qu’impliquera cette convention. Clothilde Riipoull décernant des félicitations, a souhaité que la ville attribue un maximum de moyens à l’Université. Jacqueline Amiel-Donat a parlé de pansement par rapport aux conséquences de la loi Pecresse qui réduit l’Université de Perpignan à une peau de chagrin avec la disparition des filières d’excellence. Isabelle Brunet a évoqué une chance inouïe de s’ouvrir vers Barcelone et la Méditerranée un vieux thème ressassé depuis de nombreuses années par J-Paul Alduy.

 

Du Grenat à la patinoire...

- Clothilde Ripoull a attribué de nouvelles félicitations pour la convention sur le Grenat catalan. J-Marc Pujol s’est saisi d’une idée lancée par Jean Codognes (lien avec la salle en forme de grenat du Théâtre de l’archipel) pour proposer de développer une économie locale autour du grenat comme pour le laguiole. On peut rêver!

 

- Jean Codognes a déclaré lors du dossier concernant le Contrat Urbain de Cohésion Sociale que seul le travail social pouvait mettre un terme à la petite délinquance et que la vidéo-protection n’était pas la solution. Il a poursuivi en demandant de mettre l’Etat face à ses responsabilités en exigeant des crédits et des personnels.

 

- Alors que l’opposition a voté en contre ou en abstention pour une cession de terrains à Auchan, J-Marc Pujol a affirmé avoir refusé l’ouverture d’Auchan, le dimanche.

 

- Le dossier sur la patinoire de noël qui présente une perte de 49000 € en 2009 (75000 € de recettes pour 124000 € de dépenses) a rallumé un peu les débats. Martine Ruiz a proposé, déficit pour déficit, d’instaurer la gratuité pour les moins de 12 ans. Olivier Amiel a rappelé que depuis 19 ans, on attend la réouverture de la patinoire effondrée au Parc des Sports et a proposé d’en acheter une plutôt que de la louer. L’idée sera étudiée.

 

En conclusion et comme pour marquer la coupure des congés, le maire magnanime avait autorisé chaque conseiller d’opposition à déposer une question écrite. 7 d’entr’eux ne s’en sont pas privés pas mais tous n’ont pas eu de réponse en séance. Certains la recevront par courrier.

 

Martine Ruiz a vu sa proposition de soutien aux journalistes otages (banderole sur le fronton de la mairie), acceptée. La création d’une commission municipale sur la qualité de l’air (Clothilde Ripoull) sera mise en place à la rentrée. La proposition de Frédéric Gonnano de réduire les indemnités des élus a été rejetée. Tant mieux parce qu’elle était guidée par l’idée que face à la crise tout le monde doit mettre la main à la poche... Nicole Gaspon quant à elle, recevra la réponse sur le déplacement de la stèle OAS du cimetière du Haut-Vernet, par courrier.

 

Espérons que le conseil de rentrée sera plus motivant !

 

Michel FRANQUESA

 

ABSENCES & PRESENCES

-Le Collectif « Pour un Centre de Documentation sur l’Histoire Franco-Algérienne » continue de fréquenter assidûment les rangs du public. Ses membres auront une nouvelle fois été frustrés par l’absence de débat contrairement aux propos de J-Marc Pujol inscrits au procès-verbal de la séance précédente.

 

- Les Territoriaux de la CGT étaient également présents dans le public avec des pancartes « Non aux jardins d’éveil ! Oui à l’école maternelle. »

 

- Romain GRAU a augmenté son taux d’absentéisme tout comme Robert FOLCHER qui le talonne au classement.

 

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 18:08

Des citoyens sous l’œil de 150 caméras d’ici 2014!

Avec 57 minutes pour traiter 30 des 40 dossiers (moins de 2 minutes en moyenne), cette séance aurait pu battre des records. Elle a pourtant duré 4 heures, parce qu’au menu, il y avait le compte administratif, la vidéosurveillance, la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure et la Charte Municipale de la Langue Catalane.
Le Compte administratif 2009


Le débat sur le compte administratif n’a pas réservé de nouveautés si ce n’est la sortie lors de ce dossier (conformément à la loi) à la fois de J-M Pujol et de J-P Alduy (tous deux ayant été maires durant l’exercice 2009). Le rapporteur, Pierre Parrat avec une verve que sa profession d’avocat lui permet de cultiver, a dépeint une ville en tête des hits parades (accroissement de population, faiblesse des taux des taxes, politique d’emprunt qui soutient l’investissement…) Une argumentation du style «Tout va très bien, Madame la marquise!» que Nicole Gaspon a qualifié «de disque rayé » au vu du «complet décalage avec le vécu des perpignanais dans une ville où le taux de chômage est de 14%». Elle l’a illustré avec les tarifs élevés de la piscine Arlette Franco, le 4ème pont qui freine la fluidité de la circulation, la réduction des subventions aux associations participant au Contrat de Cohésion Sociale et la suppression du Point Jeunesse à l’Université. Jacqueline Amiel-Donat a pointé une nouvelle fois, un Budget prévisionnel tout juste réalisée à 50% pour l’investissement. Martine Ruiz notant un excédent de fonctionnement en baisse, a enfourché son cheval de bataille : la lourdeur des charges financières. Jean Codognes a, lui, qualifié de catastrophique, l’organisation de la ville et l’efficacité de sa gestion.


Vidéo surveillance

 

Pierre Parrat (en charge du dossier) a présenté une série de chiffres pour se féliciter de la densification du système : 104 caméras en fonction fin 2010, 150 d’ici 2014. Nicole Gaspon (seule à voter contre) s’est inquiétée de cette intrusion de Big Brother dans notre vie de citoyen et a dénoncé une logique répressive en lieu et place d’une politique de prévention. Un dossier qui a révélé les positions surprenantes des uns et des autres amenant un vote largement majoritaire avec 1 contre et 4 abstentions. Olivier Amiel-Donat tout en dénonçant le fiasco de la vidéo à Londres a voté pour, tout comme Jordi Vera parce que… sa voiture a été vandalisée.  J-Marc Pujol a qualifié la vidéo protection (il ne «faut» plus dire le terme surveillance) de « contrôle intrusif », reconnaissant que ce n’est pas la panacée et que cela ne fait que repousser les problèmes vers d’autres lieux.


Pour répondre aux questions de Nicole Gaspon et Martine Ruiz sur l’équipement en taser de la police municipale, le maire s’est voulu rassurant. Il a reconnu que cette décision, est une conséquence du désengagement de l’état  (réduction des effectifs de la police nationale). La réflexion de son équipe a abouti à choisir des Taser équipés de caméras et de micros et une formation réalisée par la police nationale.


On retiendra de ce conseil, une orientation très marquée vers le tout-sécuritaire, dans laquelle Pierre Parrat, le «Monsieur Sécurité» de la mairie évolue à son aise. Une orientation sur laquelle on sent la plupart des élus de l’opposition très fragilisés et incapables d’impulser une réflexion sérieuse et cohérente sur la nécessité d’agir sur les causes plutôt que de basculer dans le tout-répressif. Perpignan se prépare-t-elle à basculer dans un avenir de science-fiction où on implanterait sous la peau de chaque habitant une puce électronique qui permettrait de les suivre à la trace ?


Michel FRANQUESA

 

A noter :

 

Un ordinateur et une clé USB pour chaque conseiller
6 conseillers l’expérimentent. La dématérialisation des documents sera généralisée fin 2010. Terminées les centaines de photocopies tirées à chaque séance.

 

 

TLPE (Taxe Locale sur la Publicité Extérieure) : Cette taxe qui aide à lutter contre l’invasion publicitaire a agité davantage certains élus de l’opposition. Pourtant, elle ne s’applique que si l’enseigne publicitaire dépasse 7 m2.. Sur 9328 entreprises recensées seules 6,2% sont concernées

 

 

- Le Collectif « Pour un Centre de Documentation sur l’Histoire Franco-Algérienne » était à nouveau  présent dans les rangs du publics pour rappeler ses revendications « Pour le déplacement de la stèle OAS », « Hommage à tous les disparus de la guerre d’Algérie », « Une histoire pour tous avec un comité scientifique».. Des mots d’ordre qui pourraient faire consensus si la majorité municipale modifiait son positionnement partisan.
Affaire à suivre…puisque ce sujet sera à l’ordre du jour du conseil du mois de juillet.

 

- La Charte Municipale pour la Langue Catalane votée à l’unanimité, n’a  donné lieu à aucun écart de langage.

 

- Romain GRAU continue à jouer le conseiller fantôme.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 19:51

La séance du conseil municipal du 29 avril ne restera pas dans les annales. L’ordre du jour allégé (25 dossiers seulement) ne présentait pas un contenu propice à des oppositions. Il aura surtout révélé l’absurdité des pratiques politiciennes qui auront empêché un positionnement unanime (pourtant revendiqué par tous) contre la fermeture du collège Albert Camus

 

Fermeture du collège Camus : lamentable !

A propos de la Charte de sectorisation scolaire entre l’Inspection Académique, le Conseil Général et la Ville, Martine Ruiz notera l’incohérence de la majorité qui soutient un gouvernement remettant en cause la carte scolaire et la présentation d’une telle Charte. Nicole Gaspon tout en approuvant les attendus de celle-ci (mixité sociale, cohérence, équilibre…) s’interrogera sur le fait qu’elle ne soit qu’un vœu pieu, soulignant le fossé entre les déclarations et la réalité (fermeture de Camus). Agnes Carayol relèvera le décalage avec l’acceptation des fermetures de classes dans les écoles de proximité. Elle évoquera la spécificité de l’école maternelle et son refus des fusions d’écoles. Jacqueline Amiel-Donat concluera: «la Charte c’est du vent !»

En lien avec ce débat l’opposition présentera une motion contre la fermeture du collège Camus. La majorité affirmera vouloir la faire sienne en proposant un amendement. Après quelques échanges très politiciens, l’équipe municipale souhaitant insister lourdement sur la responsabilité du Conseil Général, l’opposition refusant de l’écrire, les textes presque identiques seront votés en opposition.

Au bout du compte, il est clair que dans ce dossier l’Inspecteur d’Académie et le Conseil Général ont des responsabilités quant à la décision de fermeture qui n’a pas fait l’objet de concertation avec les représentants syndicaux et les parents d’élèves. Mais la ville a sa part de responsabilité dans le non aboutissement de la reconstruction de Camus sur un autre site proche. En fait, les collégiens de ce quartier font les frais de la rivalité Conseil Général/Mairie avec la complicité de l’administration qui a accepté des dérogations entraînant une baisse d’effectif.

 

Une suite peu passionnante

Les dossiers sur la culture se résumeront à quelques conventions et à des demandes ou attributions de subvention. Ils seront bouclés par un vote unanime contrairement au renouvellement du contrat de la Directrice de la Culture acquis avec 8 abstentions .

La décision modificative budgétaire n°1 permettra à l’opposition (8 votes contre) de relancer le débat sur le Partenariat Public Privé et le coût du loyer du Théâtre de l’Archipel.

La renouvellement de la convention avec l’Atelier d’Urbanisme (qualifié d’alibi concertation par Clotilde Ripoull) sera l’occasion de quelques échanges sur le projet de la place Cassagnes. Enfin quelques dossiers fonciers clôtureront l’ordre du jour d’un conseil bouclé en un peu plus de 2 heures.

 

Une telle séance fort heureusement courte, n’est pas de nature à réconcilier les citoyens avec la politique. Leurs difficultés, leurs préoccupations ne trouvent aucun écho dans cette enceinte. Et le petit jeu politicien autour de la fermeture du Collège Camus enlève toute crédibilité aux déclarations sur une réelle volonté de maintenir un collège de proximité à St Gaudérique. Une réunion au goût amer, à ne pas reproduire !

 

Michel FRANQUESA

 

 

A noter :

- Le Collectif « Pour un Centre de Documentation sur l’Histoire Franco-Algérienne » avait décidé de rappeler ses revendications au conseil municipal comme il l’avait déjà fait les années précédentes. La police municipale (de sa propre initiative ou sur ordre ?) a tenté d’empêcher la vingtaine de manifestants d’entrer dans la salle. Grâce à leurs protestations, les militants anti-colonialistes ont pu passer. Leur entrée dans le calme, n’est cependant pas passée inaperçue au grand dam du maire et de son équipe. Sur les pancartes brandies pacifiquement dans les rangs du public, on pouvait lire : « Pour le déplacement de la stèle OAS », « Hommage à tous les disparus de la guerre d’Algérie », « Une histoire pour tous avec un comité scientifique».. Des mots d’ordre qui pourraient faire consensus si la majorité municipale modifiait son positionnement partisan.

Jacqueline Amiel-Donat avait relevé auparavant un chiffre supérieur à 500 000 € (dont 250 000€ de mobilier) pour le Centre Départemental de la Présence Française en Algérie…

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 07:04

Conseil Municipal de Perpignan :

 

8% d’augmentation des impôts, sinon rien !

 

Cinq mois après été propulsé sur le devant de la scène, suite à l’abandon par J-Paul Alduy de son fauteuil de maire, Jean-Marc Pujol a achevé sa période d’adaptation. La séance du conseil municipal du 25 mars en est la preuve. Plus enclin que son prédécesseur à laisser l’opposition s’exprimer, il sait rester plus calme face aux provocations sans oublier, si besoin est, d’être mordant. Le nouveau maître à bord a bien pris en main la direction du nouvel équipage, mais il devra se garder de son premier adjoint qui a du mal à lui laisser la barre. Le débat sur le Budget Primitif l’aura encore une fois révélé.

 

Le budget comme plat de résistance

Le maire (ex-adjoint aux finances) a développé un discours bien rôdé. «La crise n’est pas terminée, il est nécessaire de soutenir l’investissement, pour amortir les effets de celle-ci sur les perpignanais. Pour pallier la réduction des recettes, augmenter les impôts est le seul moyen» Son argumentation : l’absence d’augmentation depuis 2003 et une série de chiffres qui présente Perpignan comme une des villes les moins chères. Mais il oublie d’insister sur un endettement important (1700€/habitant).

L’opposition porte un autre regard sur tous ces chiffres. Martine Ruiz notera « l’explosion des dépenses (+ 14 millions d’€ en 2 ans) et dénoncera l’utilisation de techniques comptables pour masquer des gouffres financiers ». Nicole Gaspon qualifiera ce budget de « travaux pratiques de l’étranglement des collectivités territoriales » et dénoncera l’installation de caméras comme unique réponse sur la sécurité. Jacqueline Amiel-Donat rappellera que l’investissement ne représente qu’un tiers du budget et que Perpignan est rattrapée par l’endettement.

Jean-Paul Alduy, défendant une bonne stratégie financière, trouvera le moyen de tirer la couverture à lui pour « atténuer l’augmentation des impôts pour les ménages modestes » avec un scoop : « J’ai négocié qu’à compter du 1er juillet le coût des 60 premiers mètres cubes soit divisé par deux, soit 25 € d’économie» Après une heure trente de débats, 11 voix (Union avec la gauche + J.Codognes et C.Ripoull) s’exprimeront contre ce budget.

 

Conseils de Quartier, Environnement, Fourrière, Théâtre de l’Archipel… en accompagnement

Nicole Gaspon saisira l’occasion de la désignation des membres des 5 conseils de quartiers pour exprimer ses doutes sur la volonté d’en faire des lieux de démocratie (opposition absente, pas ouverts au public).

Le rapport sur le prix et la qualité de l’eau permettra à Nicole Gaspon et Jacqueline Amiel-Donat d’aborder la question du retour en régie municipale. Un débat s’engagera sur les coupures d’eau et la nécessité de rappeler Veolia au respect des textes. D’autant plus que certaines coupures sont subies par les locataires pour défaut de paiement des propriétaires.

Le renouvellement de la convention de délégation de service public pour la fourrière provoquera quelques échanges sur la politique d’enlèvement, sur la fermeture durant les week-ends et sur l’opportunité de la reprendre en régie.

Enfin, un avenant concernant le théâtre de l’Archipel relancera les débats sur le coût du loyer à payer pendant 40 ans. Une nouvelle occasion pour J-Paul Alduy de se faire mousser avec un PPP (Partenariat Public Privé) qui serait présenté comme modèle de financement en France.

 

Face à la baisse annoncée des recettes, les élus de Perpignan devaient choisir : réduire ou mieux maîtriser les dépenses ou bien augmenter les diverses taxes (habitation, foncière…). La majorité en place a choisi, plutôt que de s’attaquer aux dépenses (loyer du théâtre de l’Archipel, entretien de la fontaine Maillol, travaux à répétition sur le boulevard Clémenceau…) ou à chercher de nouvelles ressources avec le passage en régie municipale de certaines délégations comme la fourrière, les parkings…de faire retomber sur les ménages, le coût de la crise et du désengagement de l’Etat. Au bout du compte, ce sont toujours les mêmes qui trinquent!

 

Michel FRANQUESA

 

A noter :

- Romain Grau.a pris la parole…Elu de la liste Codognes et débauché par J-P. Alduy pour la Communauté d’agglo, il a expliqué pourquoi il fallait voter le budget, confirmant ainsi qu’on ne peut le classer dans l’opposition.

S’agit-il d’une passerelle pour un rapprochement à venir entre les deux hommes qu’il côtoie ?

- Le montant de la facture pour l’erreur d’inscription sur le mur du théâtre de l’Archipel s’élève à 25 043,85€ …

 

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 15:34
Débat d’Orientation Budgétaire : vers une augmentation des impôts en 2010

 

La lecture du DOB (Débat d’Orientation Budgétaire) présenté au conseil municipal du 28 janvier 2010, pourrait laisser croire que Perpignan est la ville la plus merveilleuse au monde, ou en tout cas au top des villes françaises. Malgré la baisse prévisible des recettes pour l’avenir, la nouvelle progression du taux de chômage, Jean-Marc Pujol et Jean-Paul Alduy nagent dans l’euphorie. « Les grands travaux de Perpignan sont maintenant terminés et la proximité peut devenir la première priorité. » Parmi les moyens pour y parvenir : 8 caméras de plus (85 au total) et un plan d’urgence propreté qui inclut la création d’une brigade verte :joli terme pour une police (encore une) de l’environnement.

En conclusion, une hausse des impôts à venir…justifiée par le fait qu’ils n’ont pas bougé depuis 8 ans.

Extraits d’interventions

- Nouvelle Union avec la Gauche : Nicole Gaspon (seule élue communiste) a évoqué un étonnant numéro d’équilibriste (les ressources diminuent : tout va très bien, les impôts vont augmenter !) sur fond d’approbation béate de la politique gouvernementale ( mise en concurrence des territoires et recul sans précédent de la démocratie). « On a du mal à comprendre votre cocorico, il faudrait à l’inverse sonner le tocsin. Quand aux 40 millions dédiés à la proximité, ils me semblent bien légers au regard des attentes. ». Martine Ruiz s’est interrogée sur les conséquences d’une hausse de l’impôt-ménage sur une population à faible taux fiscal. Robert Folcher a estimé que la multiplication des caméras n’est pas la panacée en matière de sécurité : la pose de caméras ne fait que déplacer les problèmes. Jacqueline Amiel-Donat, a développé l’idée que la politique d’investissement c’est bien, mais que la marge de manœuvre n’existe pas sur l’impôt. Frédéric Gonano a rappelé qu’un taux d’imposition ne signifie pas grand chose s’il n’est pas mis en vis à vis de ce à quoi cela correspond. 

- Union pour Perpignan : Clothilde Ripoull a parlé du caractère hasardeux des investissements réalisés et proposé de les réorienter (Université…) après étude d’un plan d’économies. Jean Codognes a évoqué le pouvoir d’achat , le partenariat avec l’agglo (régie de l’eau), les transports publics et le logement.

- Majorité : Jean-Paul Alduy (avec sa casquette de président de l’agglo) a évoqué le lancement d’un appel d’offre pour l’eau. Il a redit la nécessité d’agrandir le territoire actuel de l’agglo et affirmé que la politique du logement ne peut plus se définir pour Perpignan uniquement mais à l’échelle du bassin. Jean-Marc Pujol s’est félicité du taux d’endettement (3,34%) : « Lorsqu’on voit la dette de l’Etat, je ne veux pas recevoir de leçons » S’appuyant sur les sources citées dans le document, il affirmera qu’ «emprunter très bas et le plus longtemps possible, c’est bon ! »

Suite de l’ordre du jour

Après ces échanges (2 heures environ), il restait peu de chose à se mettre sous la dent parmi les 26 autres dossiers à l’ordre du jour (14 ont été votés à l’unanimité et 6 ont recueilli des votes contre). Une constante cependant parmi ceux censés être des opposants : Jean Codognes a encore une fois voté tous les dossiers avec l’équipe majoritaire, son co-listier Romain Grau était encore une fois absent !

Un dossier (voie littorale et contournement sud de Cabestany qui traversent le territoire de Perpignan) a occasionné un débat plus politicien. Jean Rigual qui habite le secteur (y aurait-il un lien ?) s’est drapé du vert de l’écologie pour s’opposer au projet. Jean-Marc Pujol a évoqué un projet dépassé du point de vue écologique et Jean-Paul Alduy d’une démarche archaïque. Tiens et pour le pont du « non-sens » (pardon celui qui devrait porter son nom), il n’a pas le même discours… Un positionnement qui risque de bloquer le résultat d’un travail de 7 ans (accord des autres communes dont Canet ainsi que de la Chambre d’Agriculture) destiné à désengorger la circulation de ce secteur.

La boulimie de développement de l’agglo (activée par  Jean-Paul Alduy et soutenue par Jean-Marc Pujol) vide peu à peu les possibilités de débat au sein du Conseil Municipal.

A ce rythme sera-t-il encore nécessaire d’avoir un débat d’orientation budgétaire dans les années à venir ?

 

Michel FRANQUESA

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 09:25
Malgré 46 dossiers à l’ordre du jour, la réunion du 17 décembre a été plutôt consensuelle, notamment sur des questions qui étaient, à la même heure, sous les projecteurs de l’actualité planétaire à Copenhague. Les élus «Nouvelle Union avec la Gauche » ont voté contre 3 dossiers uniquement.

Grenelle 2015
Malgré la volonté perceptible de Jean-Marc Pujol d’imprimer sa méthode de fonctionnement (réponse positive à la demande de transmission des documents sous forme de CD et dotation en ordinateurs), l’ancien maire reste omniprésent et continue à peser sur les décisions. Le point n°1 a donné à Jean-Paul Alduy, l’occasion de le montrer encore une fois, en présentant le programme d’action Grenelle 2015 (commun avec l’Agglo). Un dossier transmis aux Conseillers sous forme de CD qui se décline autour de 6 thèmes :
- Territoire à énergie positive 100% renouvelable : Produire en 2015, autant que les besoins actuels (450 000 Mgw/h) grâce à divers programmes : 50 hectares de fermes solaires, 200 000 m2 de panneaux photovoltaïques, un parc éolien…
- Ville(s) archipel : Conserver un équilibre espaces urbains et espaces naturels, favoriser à travers un plan local habitat la mixité urbaine et la diversité sociale…
- Mobilité durable : Développer les transports en commun (futur Bus-tram), sens unique des boulevards de ceinture, suite du plan vélo…
- Agriculture et alimentation : Soutenir l’agriculture bio, développer les circuits courts de distribution, renégocier les contrats de restauration scolaire…
- Espaces et ressources naturelles : Créer 6 nouvelles stations d’épuration sur l’agglo, maîtriser la gestion et la qualité de l’eau, évaluer la diffusion des champs magnétiques…
- Ville(s) éco-citoyennes : Développer les gestes éco-citoyens, adapter l’organisation des services aux enjeux du développement durable…

Au terme de son exposé de 30 minutes, le 1er adjoint/président de l’agglo a affirmé vouloir prendre place dans l’après Copenhague (« On a tous une place aussi infime soit-elle dans les objectifs à atteindre »).
Nicole Gaspon tout en partageant les objectifs mentionnés, a posé des questions pertinentes : « Dans le contexte de crise et d’étranglements des collectivités aura-t-on les moyens de mener ces actions ?  Peut-on concevoir un programme aussi ambitieux sans qu’il ne soit prévu à une échelle plus large ? ». Elle a mis en garde contre les tentatives de culpabilisation des citoyens et proposé des incitations positives (réduction d’impôts) en opposition à la mise en place de la taxe carbone. Clothilde Ripoull s’est inquiétée de la concertation concernant le plan de circulation du 4ème pont et des ondes émises par les antennes-relais. Frédéric Gonano a demandé que l’on fasse preuve de la plus totale transparence et que l’on laisse de côté les slogans communication. Pour lui, un choix de société doit être fait à Copenhague, sous peine de «vivre une dictature de la pénurie» . Jean Codognes a relancé l’idée de construction d’un tram, et proposé d’installer des éoliennes en milieu maritime. Jordi Vera a suggéré d’utiliser les résultats d’analyse de l’air pour élaborer le plan de circulation. Il a évoqué le scandale d’une France (1er producteur agricole)  qui importe 75% de ses produits bio : une problématique à intégrer dans la réflexion. Concernant les antennes, il juge inadmissible que les opérateurs ne respectent pas les chartes qu’ils signent. Jean-Marc Pujol a souhaité avoir un jour, un débat sur le bio. Il a annoncé l’ouverture du 4ème pont pendant les fêtes, pour permettre d’évaluer la situation avec une circulation moins dense. La concertation avec les riverains étant prévue ,à l’issue de cette expérimentation.
Ce long débat ( 1 h environ) a été clôturé  par un vote à l’unanimité, contrairement aux résultats décevants du sommet de Copenhague. Une preuve, s’il le fallait, que tous les partis politiques sont mobilisés sur un sujet qui ne peut être considéré comme la chasse gardée des seuls partis verts ou écologistes.

Délégation de Service Public pour les Haltes Garderies

Sur le point n° 2, Jacqueline Amiel-Donat a évoqué « un cahier des charges non réservé aux associations qui laisse donc la porte ouverte aux sociétés privées ». Elle a pointé du doigt, documents à l’appui, le fait que « ce n’est pas le projet éducatif, mais le prix de la prestation qui y est privilégié ». Nicole Gaspon a enfoncé le clou parlant de « bradage du service public et de marchandisation de la petite enfance », et a proposé la possibilité d’utiliser les compétences des agents de la collectivité ou si besoin de former des agents.
Jean-Marc Pujol a persisté dans ses choix, gage à son avis de compétence, d’efficacité et de rapidité. Tous les élus « Nouvelle Union avec la Gauche » ont voté contre.

Un fin de conseil préfigurant la trêve des confiseurs.
De nombreux dossiers ont ensuite été votés à l’unanimité (notamment le principe de la réintégration du 1er cycle à l’Ecole d’Art), d’autres avec quelques abstentions sur  la forme. A noter cependant, un désaccord sur le mode de recrutement de la personne mise à disposition du groupe « Nouvelle Union avec la Gauche » (point n° 27) qui a motivé une abstention de tous les élus du groupe. L’un des derniers dossiers (le n° 41) a cependant brisé la monotonie de la fin de séance, puisque les 9 élus de Gauche ont voté contre. L’objet du litige concerne la vente de parcelles (sur lesquelles un engagement a déjà été signé avec la clinique St Pierre) au Conseil Général pour la réalisation de la rocade Ouest. Un imbroglio qui pourrait s’achever par une nouvelle passe d’arme juridique entre Mairie et Conseil Général.

Cette séance a encore confirmé qu’il ne faut pas compter J. Codognes, C.Ripoull et R. Grau parmi les opposants à l’équipe majoritaire : ils ont voté avec elle la totalité des dossiers à l’ordre du jour.
Par contre, et l’on ne peut que s’en féliciter, le consensus sur la volonté d’agir pour préserver la planète a été un des faits essentiels de ce conseil. Les interventions des uns et des autres ont été écoutées avec beaucoup d’attention. Dommage que tous les sujets ne reçoivent la même attention de la part de l’équipe en place…

Michel Franquesa


Motion Langues de France

Une motion sur les langues de France présentée par Jordi Vera ne sera pas  proposée au vote, malgré un large accord. Une commission  composée de J. Vera, J. Codognes, F. Gonano, J. Roure, I. De Noell, R. Sala est chargée d’en rédiger une plus consensuelle et moins polémique.




Inscription qui fait jaser…

Robert Folcher au nom de la liste de Gauche a interpelé le maire sur une phrase en arabe ancien inscrite sur les murs du Théâtre de l’Archipel. « Quelle est sa signification ? Pourquoi l’avoir bâchée ? Combien coûtera son effacement ? »
J-Marc Pujol et M. Halimi ont répondu que le choix avait été fait d’avoir des inscriptions dans différentes langues de la Méditerranée. Celle qui est incriminée est d’un philosophe musulman : Averroes.
L’inscription prévue « La divinité ne s’accorde pas du singulier », est devenue « Allah ne s’accorde pas des insignifiances » et a provoqué des remous au sein de la communauté musulmane.
Le coût de l’erreur (étude, effacement, réalisation) sera loin d’être insignifiant. J-Marc Pujol l’évalue entre 30 000 et 50 000 €


Calendrier des prochains Conseils Municipaux :

Les jeudis 28 janvier, 25 mars, 29 avril, 6 juin, 8 juillet et 16 septembre à 17 h

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 03:57
Après l’examen de 34 dossiers (dont 15 votés à l’unanimité et 5 uniquement avec des votes contre) et au bout de 3 heures de séance, on est en droit de se poser la question : faut-il encore attendre quelque chose des réunions du Conseil Municipal de Perpignan mis à part … une patinoire pour Noël ?

 

Les débats de cette assemblée préfigurent, de plus en plus, ce qui nous attend avec le projet de réforme des collectivités territoriales et la suppression de la taxe professionnelle. A l’avenir, de moins en moins de décisions appartiendraient aux maires et aux conseils municipaux. Le basculement des compétences vers les communautés d’agglo réduirait les possibilités d’exercice de la démocratie locale en éloignant les citoyens des lieux de décisions. Martine Ruiz l’illustrera en comparant l’épaisseur des documents sur les informations non soumises à délibération largement supérieure à celle des dossiers à examiner. Nicole Gaspon, évoquant la gravité et les conséquences d’une telle réforme, proposera d’en débattre. J-Marc Pujol (« problème national sur lequel je ne veux pas me prononcer ») et Jean-Paul Alduy (« texte qui n’est pas encore voté ») tenteront de taper en touche mais, après une intervention de Jacqueline Amiel-Donat, le maire donnera son accord pour organiser un débat après un conseil municipal.  A suivre donc !

La régie « Le Théâtre de l’Archipel »

Ce dossier (fin des régies de Campler, du Théâtre, du Médiator et création d’une régie «Théâtre de l’Archipel » ) a été un des rares à permettre un débat. Nicole Gaspon s’est interrogée sur les raisons d’un tel montage qui risque de brider la création ? « On a du mal à voir la cohérence. La volonté de mutualiser ne cache-t-elle pas un souci de faire des économies ? ». Jacqueline Amiel-Donat a rappelé l’opposition de son groupe au mode de financement (Partenariat Public Privé) qui représente un coût élevé pour la collectivité pendant 20 ans) et évoqué « un contenant sans contenu ». Maurice Halimi, volubile sur le sujet, a souligné le dialogue mené depuis des mois avec les directeurs actuels, le trop plein d’offres (456 spectacles par an sur Perpignan, sans concertation) et le pôle transfrontalier avec Gérone. Danièle Pages a affirmé que la réflexion a été guidée par un souci de meilleur fonctionnement et une nécessité de mettre de la cohérence. Enfin le futur président de cette régie (J-Paul Alduy) a parlé d’une étape dans un long cheminement, de la liberté de création garantie et a félicité… l’ancien maire (J-Paul Alduy)  pour sa pugnacité.

L’environnement en débat

La mise en œuvre de plans climat territoriaux a permis quelques échanges . J-Paul Alduy en charge du dossier a déclaré qu’une trentaine d’actions seraient présentées au prochain conseil municipal. Il en a évoqué quelques-unes : éclairage public à transformer pour le rendre plus économe, adaptations à réaliser face au dérèglement climatique, éco-quartiers… avant de proposer à…Jean Codognes de prendre la parole pour une motion. Celui-ci a saisi l’occasion pour développer la problématique de l’appel pour l’ultimatum climatique, évoquer GeorgesFreche qui «n’a pas gâté notre ville» et renouer avec ses démonstrations théâtrales (remise de drapeaux au maire et à son adjoint et distribution de l’appel à la presse). Frédéric Gonano, a souligné que nous ne devions pas nous prendre pour des champions vu que certaines villes appliquent le G 2015 depuis 20 ans  (Toulouse en est à son 2ème plan). Souhaitant que l’on associe la population à la concertation, il a évoqué l’incohérence dans les actions entre un parc Sant Vicens très bien et un centre ville trop minéralisé. «La végétalisation a un effet sur le stress et la température ».

La patinoire et le vélo

Le dossier, sur l’installation d’une patinoire éphémère (faudrait-il écrire «effet maire») pour stimuler l’activité commerciale du Centre pour les fêtes de Noël a suscité quelques échanges sur son opportunité, son emplacement et ses tarifs (5 € par adulte et 4 € pour les moins de 12 ans). Olivier Amiel après avoir noté que «cela fait 17 ans qu’on attend la reconstruction de la patinoire du Moulin à Vent», a été le seul à voter contre.

Le dossier contentieux avec la société Clear Channel  provoquera quelques débats autour de l’utilité de développer le vélo en incluant dans la réflexion l’analyse de l’échec du vélo libre service BIP.

 

Le déroulement de cette séance a été la confirmation que les textes en vigueur et la communauté d’agglo Perpignan-Méditerranée vident progressivement la substance des conseils municipaux en attendant que la réforme des Collectivités ne les fassent disparaître. Une marche en avant que Jean-Paul Alduy accompagne avec zèle et empressement. L’ex-maire, nouveau premier adjoint, omniprésent, continue à tirer les ficelles. En charge du dossier environnement, désigné président de la régie du Théâtre de l’Archipel, il continue à peser fortement à la tête de la ville de Perpignan, tout en ayant moins de comptes à rendre aux citoyens perpignanais. Cela lui laisse les coudées franches pour de petits jeux politiciens avec Jean Codognes.

 

Notes en vrac:

- Romain Grau (colistier de Codognes, débauché pour une place à l’agglo par Alduy) est resté muet pour son retour après 2 absences consécutives.

- Robert Folcher (Nouvelle Union avec la Gauche) en est lui à sa 2ème absence consécutive

- Les élus «Nouvelle Union avec la Gauche» ont voté tous les dossiers en ordre dispersé sauf ceux mettant fin aux régies Campler, du Théâtre et du Médiator : 8 voix contre et 1 abstention (Jordi Vera).

- Deux dépôts de fonds privé d’archives pour la ville : l’un de Pierre Sielva (documents sur la période d’occupation), l’autre de Georges Dunyach connu sous le nom de Jordi (7500 dessins)

- La nomination de Jean-Louis De Noell (ex Front National) en tant personnalité (sic) au sein de la commission du patrimoine. Est-ce ce qui a motivé sa brève apparition dans les rangs du public?

- Le remplacement de J-M Pujol dans plusieurs commissions  par Suzy Simon-Nicaise : preuve du renforcement du visage droitier de la majorité municipale.

- Jean Codognes et Romain. Grau se sont beaucoup amusés de proposer systématiquement : Clothilde Ripoull à toutes les commissions, pour leur groupe.

- L’attribution de subventions aux associations n’a pas permis au maigre public de connaître les sommes attribuées et à qui- Aucun chiffre n’a été donné.

- Nicole Gaspon a proposé que  la ville s’associe au collectif de défense des écoles maternelles.

 - Jacqueline Amiel-Donat a évoqué la nécessité d’ un syndicat mixte de transports entre PMCA (agglo) et le Conseil Général.

 

 

Michel FRANQUESA

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 03:56
La réunion du conseil municipal (scindée en 2 séances une le matin, l’autre l’après-midi) jeudi 22 octobre 2009, était en fait l’acte III de l’élection municipale de mars… 2008.

Le matin, consacré à l’élection, suite à la démission de J-Paul Alduy,  du nouveau maire et des adjoints ne laissait aucune place au suspense. On a assisté comme prévu à un simple échange de places entre le maire et son premier adjoint. Une sorte de changement  «à la Poutine»  qui permettra à Jean-Paul (de la dynastie des Alduy qui régnait depuis 50 ans sur la ville) de continuer à tirer les ficelles. Martine Ruiz parlait de « cadeau empoisonné » pour le dauphin désigné : Jean-Marc Pujol.

Le démissionnaire, quant à lui, a développé trois raisons pour justifier ce tour de passe-passe avec le vote des perpignanais : la lourdeur de la double tâche maire/président de l’agglo, la volonté de passer le relais annoncée pendant la campagne et (mais surtout !) l’accélération de la réforme des collectivités territoriales qu’il veut accompagner, voire anticiper.

Une fois son élection officialisée, Jean-Marc Pujol évoquait l’agglo comme seul territoire pertinent au niveau de l’Europe. Il affirmait compter sur la solidarité de l’équipe et listait les valeurs qui le guident : honnêteté, amour du travail bien fait et liberté de penser. Il s’est défini comme un français d’Algérie, une manière de confirmer la droitisation renforcée de l’équipe élue en 2009.

A noter, dans cette séance sans enjeu, le comportement de certains élus censés représenter l’opposition :

- le mutisme assourdissant de Jean Codognes et l’absence (2ème fois de suite) de Romain Grau.

- la main une nouvelle fois tendue d’une Clotilde Ripoull qui apparaît de plus en plus isolée.

- le salut de Jordi Vera à l’élection de J-Marc Pujol qui «remet les compteurs à zéro» et « lève le différent » existant dans les relations institutionnelles entre J-P Alduy et Arthur Mas (CDC version Sud). Il tiendra à préciser qu’il reste dans l’opposition mais « plus comme avant ». Doit-on comprendre que sans ce différent  (mais au fait de quoi s’agit-il ?), on aurait pu le retrouver dans l’équipe Alduy-Pujol ?

L’après-midi, sur les 36 dossiers examinés, près de la moitié ont été votés à l’unanimité et la plupart des autres avec quelques abstentions. Seuls 5 dossiers ont recueilli des votes contre parmi l’opposition.

La demande d’adhésion de Llupia et Ponteilla à la communauté d’agglo de Perpignan Méditerranée qui a provoqué des débats, a permis de confirmer les impressions du matin.

J-Paul Alduy, très présent, a évoqué le travail de démarchage (débauchage devrait-on dire !) des petites communes pour les inciter à rejoindre l’agglo par « une petite équipe de 5 » dont lui-même, François Calvet… mais également Romain Grau (élu de la liste Codognes).

Martine Ruiz a parlé de l’obsession de l’ex-maire à voir disparaître le département. Elle a évoqué le rapport de la cour des comptes qui note l’absence de solidarité entre communes partenaires dans l’agglo. Elle a pointé « les dépenses multipliées par 2 » depuis 2003 et les 40 millions d’€ reversés à Perpignan, dont 20 pour construire l’Hotel de l’agglo alors que les urgences de la population ne sont pas satisfaites ». La suppression de la taxe professionnelle (52% du budget recettes) entraînera, selon elle, une augmentation de l’impôt des ménages. J. Amiel-Donat a insisté pour obtenir, conformément aux textes, un compte-rendu par an notamment sur le budget de l’agglo. Jordi Vera a lui abordé le sujet sous l’angle d’une région catalane.

Jean Codognes (après son mutisme matinal) a évoqué la « tradition républicaine » pour… féliciter le nouveau maire. Il a volé au secours de l’ancien, en affirmant l’obligation d’une réforme des collectivités qu’il l’avait votée en tant que député. Il a enfoncé le clou en affirmant que les Conseils Généraux doivent disparaître pour des questions de coûts mais aussi à cause des « féodaux locaux »...

J. Codognes et J. Vera ont ajouté leur voix à celles de la majorité, pour approuver la demande d’adhésion.

La note de synthèse présentée sur la convention entre ville et communauté d’agglo pour la production de logements locatifs sociaux révèlera un retard de 6301 logements pour l’ensemble de l’agglo. L’occasion pour Jacqueline Amiel-Donat d’évoquer la politique foncière et de dénoncer le refus de l’agglo d’être dans l’Etablissement Public Foncier Régional (EPFR). Un choix dont la conséquence pénalise tous les habitants de l’agglo par l’instauration d’une taxe supplémentaire. (On peut d’ailleurs s’interroger sur la date de présentation de cette convention prévue pour la période 2008-2010, avec effet à compter de la signature ?)

Enfin la décision modificative budgétaire n° 3 a vu l’ensemble de la liste de gauche, voter contre (parmi les questions soulevées : un auto-financement négatif, des recettes autres sans précision qui augmentent beaucoup trop…). J.Codognes et R.Grau (procuration) porteront leurs voix en abstention.

PS : Nicole GASPON (seule élue PCF) absente pour raison professionnelle avait donné procuration.

Michel FRANQUESA

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