Rassemblement à
PERPIGNAN
MARDI 10 SEPTEMBRE
11 h, Place de Catalogne
La «réforme» des retraites présentée par le 1er ministre est exactement dans la continuité des réformes
précédentes engagées par la droite. Pourtant, en 2010, le PS avait prétendu soutenir le mouvement social. Cette «réforme» est une insulte au bon sens car elle ne réglera aucun problème.
Augmentation de la durée de cotisation, recul de l'âge réel de départ, diminution des pensions: ce sont les travailleurs et pas les entreprises qui supporteront l'ensemble de
l'effort.
Pour les salariés, c'est la double peine. Leur pouvoir d'achat va
baisser avec l'augmentation de leurs cotisations. L’allongement de la durée de cotisation qui, lors de toutes les précédentes réformes a
fait la démonstration de son échec, va conduire la plupart de travailleurs à choisir entre travailler jusqu'à 65, 67 voire 70 ans ou accepter une retraite au rabais ne permettant même pas de
survivre.
L'espérance de vie ne progresse plus
Tout ça au nom de l'idée absurde qu'on vivrait plus longtemps et qu'il faudrait donc travailler plus longtemps. Si l'on vit plus longtemps, c'est justement parce
qu'on travaille moins longtemps qu'au milieu du siècle dernier. D'ailleurs, les dernières réformes qui ont allongé la durée de
cotisation, ont contribué à stopper ce progrès. L'espérance de vie en bonne santé est aujourd'hui de 62 ans, en moyenne : autrement
dit, on part à la retraite quand les pépins de santé risquent d'arriver.
Un cadeau de plus au patronat
Quant au partage équitable entre salariés et entreprises, c’est un mensonge! Si les cotisations, versée
par les salariés et par les entreprises vont effectivement augmenter, le gouvernement a choisi de compenser intégralement la part patronale en fiscalisant ce que les entreprises payaient pour les
allocations familiales. Autrement dit, ce sont les contribuables qui vont payer deux fois, non pour accroître la «compétitivité» des entreprises, mais pour qu'elles puissent
continuer à distribuer des dividendes.
La jeunesse, dindon de la farce
Contrairement aux effets d'annonces sur la jeunesse, réputée priorité du mandat de François Hollande, cette réforme va un peu plus la précariser, en tenant
éloignées de l'emploi les jeunes générations. Elle tue l'avenir des jeunes.
Au final, ce qu'on veut faire avaler à la jeunesse, c'est que la retraite ne sera pas pour elle, et qu'il lui faudra se résoudre à se payer des assurances privées.
Face aux annonces vagues, non chiffrées, face au poker menteur qui consiste à faire passer pour une avancée la prise en compte de 2 années maximum pour la
pénibilité alors que la durée de cotisation va augmenter d'autant, une autre réforme est possible.
Oui, il y a plus d'argent qu'il n'en faut pour financer la retraite à 60 ans à taux plein !
Les solutions existent ! On peut agir dans plusieurs directions. Quatre exemples:
- Les salaires: les augmenter: c'est immédiatement faire rentrer plus d'argent dans les caisses de retraite. 1 % de masse salariale, c'est 2
milliards pour la sécu. Ainsi, la suppression des inégalités salariales entre les hommes et les femmes (25 % de salaire en moins à poste égal) rapporterait 52 milliards à la
sécu !
- L'emploi : 100 000 chômeurs de moins, c'est 1,5 milliards de recette pour la sécu. Il y a urgence à sécuriser l'emploi et
mener une politique de réindustrialisation de la France. 1 million d'emplois créés combleraient le déficit actuel, ce qui prouve bien que le gouvernement Ayrault ne croit pas un seul instant en
sa politique de l'emploi !
- Les revenus financiers sont exonérés de toutes cotisations alors même que l'économie n'a cessé de se financiariser. Nous
proposons leur mise à contribution à hauteur de 25 milliards d'euros.
- Les exonérations patronales : gouvernements après gouvernements, les exonérations de cotisations patronales ont largement contribué à
creuser le déficit, sans contrôle et sans résultat sur l'emploi. La suppression progressive de ces cotisations rapporterait 30 milliards.
On le voit, l'argent existe. La volonté populaire également. Elle se manifestera dans les rues le 10 septembre. Retrouvons-nous nombreux !